Programme alimentaire mondial recrute un consultant en financement des risques

Le Programme alimentaire mondial recrute un consultant en financement des risques, Bureau régional pour l'Afrique de l'Ouest.

Type de contrat : Conseil régulier / CST
Durée du contrat : ASAP à décembre 2021 (possibilité de renouvellement)
Lieu d'affectation (ville, pays) : Bureau régional du PAM pour l'Afrique de l'Ouest, Dakar, Sénégal
À propos du PAM

 

Le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations Unies est lauréat du prix Nobel de la paix 2020. Nous sommes la plus grande organisation humanitaire au monde, sauvant des vies dans les situations d'urgence et utilisant l'aide alimentaire pour ouvrir la voie à la paix, à la stabilité et à la prospérité pour les personnes qui se remettent d'un conflit, de catastrophes et de l'impact du changement climatique.

Contexte de la mission

Le Programme alimentaire mondial (PAM) est la plus grande agence humanitaire au monde, luttant contre la faim dans le monde. Nous recherchons actuellement un consultant pour pourvoir le poste de consultant en financement des risques climatiques afin de concevoir une stratégie cohérente de financement des risques pour la région de l'Afrique de l'Ouest bien intégrée et de soutenir les portefeuilles existants de résilience, de protection sociale et de préparation aux situations d'urgence. Ce poste sera basé au Bureau régional de l'Afrique de l'Ouest à Dakar, au Sénégal, mais nécessitera de nombreux déplacements dans la région.
Le changement climatique multiplie les menaces existantes pour la sécurité alimentaire, la faim et la malnutrition. Cela rendra les catastrophes naturelles plus fréquentes et plus intenses, la terre et l'eau plus rares et plus difficiles d'accès, et les augmentations de la productivité agricole encore plus difficiles à réaliser. Elle aura un impact disproportionné sur les personnes les plus vulnérables, dont la majorité vit dans des zones fragiles sujettes aux aléas climatiques, mettant à terme des centaines de millions de personnes en danger. On estime que d'ici 2050, le risque de faim pourrait augmenter de 20 pour cent, et la malnutrition infantile devrait être 20 pour cent plus élevée qu'elle ne l'aurait été sans un scénario de changement climatique.

Chaque année, le secteur humanitaire et les gouvernements dépensent des milliards pour se préparer, répondre et aider les gens à se remettre de catastrophes de plus en plus destructrices liées au climat. Les réponses humanitaires ne sont généralement mobilisées qu'après qu'un événement météorologique extrême a entraîné des dommages et des pertes catastrophiques pour les personnes les plus vulnérables et les plus exposées à l'insécurité alimentaire. Pour les événements à évolution lente, tels que les sécheresses, l'assistance parvient souvent aux gens des mois après la chute des récoltes et la perte de bétail, et lorsque de nombreux ménages ont déjà eu recours à des stratégies d'adaptation négatives. Des efforts pour fournir une assistance plus rapide aux populations vulnérables, ainsi que des approches de l'action humanitaire plus informées sur les risques et avant-gardistes sont nécessaires de toute urgence.

Le Sahel est l'une des régions les plus vulnérables et les plus exposées d'Afrique. La région est déjà profondément touchée par les chocs météorologiques, les conflits et la fragilité, et les impacts sanitaires et économiques du COVID-19 exacerbent ces vulnérabilités. La récession mondiale résultant de la pandémie a déjà durement touché le Sahel, retardant potentiellement les objectifs de réduction de la pauvreté et de sécurité alimentaire pendant des années.
Le nombre de personnes dépendant de l'aide humanitaire peut être réduit grâce à des investissements dans des activités de réduction des risques de catastrophe au niveau communautaire et des actions pour absorber les risques, notamment des filets de sécurité plus solides, des mécanismes d'épargne et une réponse rapide après un aléa. Le financement du risque climatique permet d'agir avant que les effets d'un choc sur les communautés affectées ne soient visibles et même avant qu'un aléa ne se matérialise. En cas de sécheresse en particulier, le coût de la mobilisation d'une réponse humanitaire peut être considérablement réduit lorsque des actions d'anticipation et des systèmes de réponse précoce sont en place avant une récolte ratée.

Grâce à la collaboration avec un éventail de partenaires des secteurs public et privé, le PAM est devenu un leader mondial dans le développement de solutions de financement des risques climatiques qui aident les gouvernements et les ménages vulnérables à anticiper, absorber et se remettre rapidement des chocs climatiques. Ces solutions reposent sur trois piliers essentiels et interdépendants : le financement pré-arrangé ; des déclencheurs basés sur des points de données indépendants, vérifiables et fréquemment signalés ; des plans d'action prédéfinis qui sont exécutés avant ou immédiatement après qu'un choc se produise et des systèmes de livraison opérationnels. L'essence du financement du risque climatique est que les décisions ex post sont minimisées, permettant ainsi une gestion prévisible des risques grâce à une action préventive ciblée au moment où elle est le plus nécessaire. Cela réduit la dépendance à l'égard de la mobilisation de ressources ad hoc à la suite d'un choc climatique, qui est le paradigme dominant dans de nombreux programmes humanitaires. Les programmes de financement des risques climatiques offrent aux donateurs la possibilité d'investir dans des approches qui transforment le modèle humanitaire actuel, qui est axé sur la réponse aux crises répétitives, et de le faire évoluer vers un modèle basé sur des interventions de gestion des risques prospectives et prévisibles.

Les outils de financement du risque climatique sont plus efficaces lorsqu'ils sont mis en œuvre dans le cadre d'une stratégie de gestion intégrée des risques qui favorise les investissements dans la réduction et l'absorption des risques de catastrophe, avec la combinaison d'outils la plus appropriée et adaptée au profil de risque du pays.
Le PAM participe également à des initiatives de financement des risques climatiques dans la région, notamment le développement de solutions de micro-assurance dans le cadre de l'approche intégrée R4, l'expansion de l'assurance souveraine dans le cadre de l'initiative ARC Replica Plus et la conception de mécanismes de financement d'urgence déclenchés par Forecast. En 2021, le portefeuille du programme ARC Replica Plus s'élargira considérablement pour inclure également un mécanisme de financement d'urgence complémentaire, tandis qu'à partir de 2022, le PAM sera chargé d'exécuter la composante micro-assurance d'un vaste programme régional couvrant sept pays, financé par le Green Climate (FVC), et mis en œuvre par le FIDA (Fonds international de développement agricole) et la BAD (Banque africaine de développement). Alors que plusieurs pays de la région sont en train d'intégrer des solutions de financement des risques climatiques dans leurs portefeuilles, il est nécessaire d'élaborer une stratégie régionale cohérente pour garantir que les bureaux de pays du PAM puissent être correctement guidés dans la conception de solutions adaptées à leur pays. ainsi que d'identifier des sources de financement complémentaires pour mettre en place des mécanismes de financement pré-arrangés de manière durable.

Lorsque le financement basé sur les risques est lié aux systèmes de protection sociale, il a le potentiel non seulement d'aider à atténuer les chocs liés au climat, en évitant les reculs du développement, mais aussi de permettre aux personnes pauvres et vulnérables de gérer les risques climatiques de manière plus efficace et proactive. Cela comprend la connexion du système de protection sociale avec un financement prévisible qui lui permet de devenir plus autonome à long terme.

Les liens entre les systèmes de protection sociale et le financement basé sur les risques peuvent faciliter l'expansion verticale et horizontale des programmes de protection sociale, avant un choc et pourraient également contribuer à augmenter la rapidité des interventions.
Au Sahel, où les systèmes de protection sociale se développent, il est essentiel de s'assurer qu'ils sont informés des risques et prêts à s'étendre pour répondre aux chocs. Au fur et à mesure que ces efforts progressent, des mécanismes de financement basés sur les risques doivent être mis en place pour fournir un financement durable pour la réponse aux crises par le biais des systèmes de protection sociale. Cela peut être fait en intégrant la protection sociale dans des mécanismes de financement basés sur les risques plus larges ou en intégrant le financement basé sur les risques dans les systèmes de protection sociale existants, selon les contextes.

Des efforts en cours sont développés par les bureaux de pays, soutenus par le Bureau régional, pour renforcer l'information sur les risques et la réactivité aux crises des systèmes de protection sociale, en particulier dans tout le Sahel. Un projet conjoint PAM-UNICEF financé par le BMZ pour un montant total de 54 millions d'euros, au Mali, en Mauritanie et au Niger, soutiendra des activités coordonnées de renforcement des capacités pour aider les gouvernements nationaux à développer leurs systèmes de protection sociale et leur capacité à répondre aux chocs. Aider les gouvernements à définir des mécanismes de financement fondés sur les risques qui soutiendront à long terme la capacité du système à se développer face aux chocs d'une manière fiscalement viable est un élément essentiel de ces efforts, qui doit être développé.

Objet de la mission

Pour répondre à ce qui précède, le bureau régional du PAM recherche un spécialiste du financement basé sur les risques pour guider le positionnement régional et les pays dans la définition et la mise en œuvre d'initiatives visant à renforcer le pilier de financement basé sur les risques des systèmes nationaux de protection sociale réactifs aux chocs, et élaborer des propositions soutenir les programmes fondés sur les risques, liant la protection sociale, la préparation et la réponse aux situations d'urgence et la résilience. Le titulaire opérera sous la supervision directe du conseiller régional en protection sociale et sous la direction générale du chef de l'unité d'appui au programme et du directeur régional adjoint et travaillera en étroite collaboration avec les chefs des unités de préparation et de réponse aux situations d'urgence et de résilience.

Le titulaire du poste sera responsable de la réalisation des tâches et responsabilités suivantes :

Obligations/responsabilités

Examiner le cadre humanitaire actuel dans la région, et au Sahel en particulier, et documenter les réponses humanitaires du gouvernement régional et des donateurs au cours des 10 dernières années en termes d'ampleur, de calendrier et d'impact.
Analyser les systèmes de protection sociale réactifs aux chocs à travers le Sahel à travers leurs piliers de financement, analyser les forces et les faiblesses de leurs piliers de financement, élaborer des recommandations pour soutenir ces efforts.
Coordonner avec RAM, pour avoir un inventaire des systèmes régionaux de suivi de la sécurité alimentaire existants, en particulier le Cadre Harmonisé, et décrire comment le processus d'information se traduit en décisions de financement et en actions.
Dans les pays cibles, documenter les initiatives existantes de financement des risques par le PAM, le gouvernement et/ou d'autres partenaires, et effectuer une cartographie des donateurs.
Fournir un soutien technique aux bureaux de pays pour développer ou renforcer des mécanismes de financement fondés sur les risques liés aux systèmes de protection sociale.
Identifier des options pour un engagement plus poussé du PAM en associant le financement fondé sur les risques à la protection sociale, à l'action humanitaire et aux interventions de renforcement de la résilience, en particulier pour les communautés rurales exposées à divers aléas climatiques.
Identifier les besoins de renforcement des capacités et/ou de soutien pour combler les lacunes identifiées dans les approches nationales de financement et de gestion des risques climatiques/de catastrophe.
Documenter les bonnes pratiques et les enseignements tirés du PAM ou d'autres agences dans la région sahélienne, en termes de mise en place de mécanismes de financement des risques, y compris l'assurance et d'autres fonds et instruments, pour la sécheresse et d'autres aléas majeurs.
Fournir des orientations stratégiques aux bureaux de pays dans leur formulation de la planification stratégique du pays pour envisager le financement et la gestion des risques et conseiller sur les partenariats avec les donateurs et diverses parties prenantes dans le domaine du financement et de la gestion des risques, en particulier liés aux systèmes de protection sociale, conformément aux efforts et le dialogue avec les partenaires.
Soutenir les bureaux de pays à travers l'élaboration de notes conceptuelles et de propositions de projets de financement des risques.
Produire une proposition de financement pour une initiative régionale soutenant la mise en place d'un programme cohérent de financement des risques dirigé par le PAM dans la région du Sahel qui complète et soutient les initiatives existantes de protection sociale et de résilience.
Autres tâches, au besoin.
Diplômes et expérience requis
Éducation

Diplôme universitaire du niveau de la maîtrise ou diplôme universitaire avec expérience et formation/cours dans une ou plusieurs des disciplines suivantes : économie, études environnementales, agriculture et sécurité alimentaire, études du développement ou domaine connexe.

Vivre

Au moins huit (08) ans d'expérience professionnelle, à des niveaux de responsabilité de plus en plus élevés, dans le financement des risques, l'analyse de la sécurité alimentaire, les politiques, l'adaptation au changement climatique, la réduction des risques de catastrophe ou un domaine connexe.
Compréhension de la protection sociale adaptative/réactive aux chocs, et expérience des liens entre les mécanismes de financement fondés sur les risques et les systèmes de protection sociale.
Expérience dans la région du Sahel.
Une expérience antérieure de travail au sein ou en relation avec le PAM ou un système des Nations Unies ou une organisation de développement sera hautement appréciée.
Connaissances et compétences techniques

Compétences en gestion de projet ; compétences en gestion des connaissances; compétences en matière de rapport
Connaissance des principaux domaines d'activité du PAM.
Familiarité avec les règles et réglementations des donateurs, y compris les fonds multilatéraux de financement climatique.
Maîtrise de Windows, MS Office (Word, Excel, PowerPoint, Outlook)
Compétences : Capacité cognitive, Travail d'équipe, Gestion d'action, Innovation, Partenariat, Orientation client.
Langue

Excellent français écrit et parlé (niveau C) et anglais intermédiaire (niveau B); ou excellent anglais écrit et parlé (niveau C) et français intermédiaire (niveau B)
Pourquoi travailler avec nous ?

Ce poste est basé au Bureau régional pour l'Afrique de l'Ouest, Dakar, Sénégal. Il soutient 19 bureaux de pays (BP) dans l'exécution de leurs programmes et plaide pour l'intégration des priorités institutionnelles du PAM (Personnes au centre, Efficacité organisationnelle, Triple Nexus et Transformation numérique) dans les politiques et programmes nationaux.

Les fonctions essentielles du Bureau régional consistent à fournir des orientations stratégiques, un soutien technique et une supervision opérationnelle. En fournissant des conseils et un soutien politique aux bureaux de pays, le bureau régional assure une communication claire au niveau de la gestion entre le siège, le bureau régional et les bureaux de pays, conformément au réalignement des responsabilités du siège et du bureau régional, y compris un soutien consultatif pour améliorer la qualité de la mise en œuvre, du positionnement et de la collecte de fonds du programme. efforts. Le travail important du Bureau régional concerne l'appui technique fourni aux BP, notamment pour assurer la qualité de la conception des projets, faciliter le partage des ressources techniques et renforcer les capacités du personnel des BP. Le bureau régional du PAM préconise également d'évaluer et de recommander des actions appropriées pour renforcer les capacités des gouvernements et des acteurs nationaux impliqués dans la réalisation de l'ODD2, favoriser les liens entre les universitaires nationaux, les entités de recherche et les opérations du PAM. Le Bureau régional s'emploie à renforcer les capacités de préparation et d'intervention en cas d'urgence dans toute la région afin de positionner stratégiquement le PAM en tant qu'organisation chef de file en matière d'intervention en cas d'urgence.

Il s'agit d'une opportunité pour un poste passionnant et stimulant au sein d'une équipe multiculturelle et interdisciplinaire, basée dans un lieu unique, sur un sujet de grande pertinence. De plus, nous proposons :
Des carrières significatives et percutantes :

Notre travail quotidien fait une différence dans la vie des personnes que nous servons

Apprentissage et formation continus :

Nous fournissons des outils d'apprentissage à notre personnel pour développer continuellement leur carrière

Environnement de travail multiculturel et stimulant :

Nous encourageons la mixité et la diversité culturelle pour renforcer nos équipes

Les candidates qualifiées sont particulièrement encouragées à postuler.

Le PAM a une tolérance zéro pour la discrimination et ne fait aucune discrimination fondée sur la race, le sexe, la couleur, le groupe ethnique, l'âge, l'orientation sexuelle, une autre affiliation ou le statut VIH/SIDA.

Aucun engagement sous quelque forme que ce soit ne sera proposé aux membres du Comité consultatif des Nations Unies sur les questions administratives et budgétaires (CCQAB), de la Commission de la fonction publique internationale (CFPI), du Comité financier de la FAO, du Commissaire aux comptes du PAM, du Comité d'audit du PAM, du Corps commun d'inspection ( CCI) et d'autres organes similaires au sein du système des Nations Unies exerçant des responsabilités de contrôle sur le PAM, à la fois pendant leur service et dans les trois ans suivant la cessation de ce service

Pour postuler consulter ce lien

Date limite de candidature : 30 septembre 2021.